Samedi 9 octobre 2010 à 11:19

Et le jour pour eux sera comme la nuit ~ Ariane BOIS

http://crispix.cowblog.fr/images/9782812200014FS.gif

Quatrième de couv' :
 
Denis d'Aubigné est bien mort, ce 23 janvier à huit heures du matin, dans la cour d'un immeuble bourgeois d'une rue paisible du XVe arrondissement de Paris. Vingt ans, sept étages.
 
Pourquoi un jeune homme met-il brutalement fin à ses jours?
Un père, une mère, une grande soeur et un petit frère cherchent à répondre à cette question déchirante.
Où est Denis?
Où sont-ils sans lui?
On ne sait rien de la mort sauf qu'elle change des vies.
 
 
Mon avis perso :
 
Comment survie-t-on à la mort d'un proche? Cette question, vous vous l'êtes forcément posée. Et Ariane Bois tente d'y répondre au fil de ces 124 pages. Mamina, Pierre, Laura, Alexandre, Diane. Sans Denis. Plus de petit-fils, plus de fils, plus de frère. Mais une infinité de question auxquelles il n'y aura jamais de réponses.
Le roman est dédié "A l'absent, toujours présent", et l'auteur ne pouvait trouver de mots plus justes pour débuter ou résumer son récit.
Pour être honnête, je ne sais pas vraiment comment vous décrire ce qu'il m'est arrivé au fil de ma lecture, mais ce que je peux vous dire, c'est que c'était intense. Une fois la première page entamée, impossible de m'arrêter. Les larmes que je versais avaient à peine le temps de sécher que déjà d'autres les remplaçaient. Pourtant le ton n'était pas larmoyant. Juste, grave, profond mais en aucun cas larmoyant.
Alors j'ai pleuré oui, et même si ce n'est sans doute pas ce que l'on attend d'un roman en tout premier lieu, ça en valait la peine. Parce que l'on apprend que rien n'est jamais acquis, que le monde ne tourne pas qu'autour de soi, et que tout peut s'écrouler du jour en lendemain sans que l'on y puisse faire quoique ce soit. C'est moche, la mort. Mais ce que j'ai lu n'était que beauté.
Un roman à plusieurs voix, où les sentiments et les souvenirs s'emmêlent dans un tourbillon de tristesse et d'amertume pour finalement nous apprendre à nous relever. Quoiqu'il en coûte, the show must go on.
 
 
Au passage :
 
"L'air qui siffle, puis un bruit mat. Spongieux. Presque écœurant. Il n'y a pas de mot pour ce bruit. Un pigeon? Un ballon? Une valise? C'est ça une valise. Pleine de fringues. Les voisins du dernier étage s'engueulent souvent." p.11
 
"La secrétaire a eu cette phrase : "Je vais prévenir tout le monde que ton frère est décédé." Drôle de mot. Ça sonne comme décidé." p.28
 
"Mamina, qui revenait de si loin et qui avait failli tout perdre, avait bel et bien perdu son petit-fils. Pour une fois, l'expression française avait un sens. Elle avait perdu Denis. Dans un monde de plus en plus dur à vivre, il s'était égaré. Et sa famille le cherchait en vain." p.51

Par lancien le Mercredi 27 octobre 2010 à 18:13
Chacun à sa réponse mais c'est dur de tourner le page, surtout après un suicide ou un accident. Même si on n'y est pour rien, on se reproche de n'avoir pas su l'éviter.
Par lancien le Mardi 14 décembre 2010 à 15:59
Plus de nouvelles, que deviens tu?
 

Ajouter un commentaire

Note : crispix n'accepte que les commentaires des personnes possédant un compte sur Cowblog : vous devez obligatoirement être identifié pour poster un commentaire.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://crispix.cowblog.fr/trackback/3046790

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast