Madame M. ne m'a pas vu depuis Bruges. C'est sûr j'ai besoin de me refaire une petite mise au point. Il fut un temps où ce blog servait à ça.
Mais depuis ma vie est un tourbillon.
Une semaine à vivre inconsciemment comme une jeune personne de 22 ans qui aime sa vie, qui l'aime Lui, qui se cuite, qui rit, qui décompresse et qui commence juste à s'aimer un peu. Bruges c'était ça.
Et puis plus rien. Le retour à la vie normale, ma vie de mamie dans une Vendée monotone. Plus de tourbillon, juste l'inertie d'une existence toute tracée. Travailler, manger, dormir, travailler. Attendre ces week-ends parisiens trop rares, l'amitié via Facebook, le manque de Lui qui s'installe. Ridicule!
Alors j'ai choisi. En Juin, je m'étais laissée 6 mois pour décider. J'ai tranché. C'est de Paris dont j'ai besoin. On n'oublie pas d'où l'on vient.
Champigny c'est chez moi.
Et me voilà, 4 mois plus tard, métamorphosée. Le sourire aux lèvres, des envies plein la tête, le manque de Lui qui s'intensifie plus nos retrouvailles approchent, des fourmis dans les jambes, l'amoureux qui m'attend à Noisy, les cartons du déménagement qui attendent patiemment d'être remplis, l'esprit plus allégé qu'avant. Et pourtant... Y'a des soirs où il faut toujours trouver des hic et des couacs à nos bonheurs. Comme si, au fond, on ne voulait pas y croire totalement, comme si pour être concret, le bonheur devait être nuancé.
J'ai tout ce que je voulais, ou presque. J'ai l'homme sur qui j'ai fantasmé tout l'automne. J'ai les projets parisiens que j'esquivais depuis 3 ans. j'ai la maturité que j'attendais depuis tant de temps. J'ai réussi là où je pensais ne jamais réussir. Je tiens la distance quitte à m'en rendre malade.
Mais est-ce que ça suffit? Oui... on va dire oui, au cas où la vie me lirait et déciderait de tout me reprendre.
J'ai tout ce que je voulais oui, à un détail près.