Rien que pour vous, j'ai décidé de ressortir ma vieille rubrique des légendes urbaines, histoires de changer un peu et de faire une pause dans mes racontages de vie. Le thème, cette fois sera donc:
~¤~L'université~¤~
Quand on arrive en terminale, on commence à en avoir plein le cul de tout. Des mêmes tronches de cake qu'on se tape depuis la seconde, des profs, des couloirs bruyants, des révisions et j'en passe des meilleures. Et c'est alors que notre remède clignote au néon dans notre tête. On se dit, vivement la fac! Que je me fasse de nouveaux amis, que je puisse enfin être libre.
Selon moi, il y'a deux types de postulants à la fac:
¤ La catégorie 1:
Si comme moi, vous envisagez la fac, comme une grande récréation, entre pote et cours passionnants, vous vous dîtes que la fac, c'est La solution. Alors quand vous obtenez, votre bac en juin, vous avez presque envie de faire pipi dans votre culotte de bonheur. L'université, c'est le grand cap pour vous. Un pays exotique à explorer. VOus flippez votre mère, parce que vous ne savez pas trop où ça vous mènera, mais vous prenez votre pied, à imaginer, toutes les aprem à glander entre deux révisions avec vos potes dans l'avant cour de Paris 3. Vous vous dîtes que l'université c'est comme dans les séries télé. On travaille un peu, et on s'éclate beaucoup. Avec un peu de chance on se trouvera un bel étudiant, joueur de guitare qui fait psycho et fume des roulées, ou un étudiants erasmus beau comme un dieu.
On se dit que prendre le métro avec notre besace et notre i-pod, ça nous donnera de l'importance. Malheureusement, il y'a de forte chance pour que votre pays exotique se transforme en jungle impraticable. Vous essayez de vous faire des amis, sauf que les gens de votre section à qui vous proposez un café ont déjà un job qu'ils doivent rejoindre à toute allure, font leurs devoirs entre les cours, et doivent retrouver leurs copains dans leurs studios à 750 euros le mois. Forcément vos chances sont compromises. Si vous êtes timides, vous n'oserez pas vous incrustez dans ce groupe de la section théatre qui rigole en fumant un pet autour d'une guitare pendant la pause déjeuner. Vous vous dîtes qu'ici personne n'a le temps, sauf ceux qui ne font strictement rien, et vous c'est pas franchement votre objectif de ne rien faire. D'ailleurs vous n'avez as beaucoup de temsp à vous. Vous partez à 5h30 dum dans un bus désert, vous prenez deux rer et un bus. Vous courrez d'un ufr à un autre, vous utilisez des kilomètres de feuilles, et fumez comme un pompier. Vous parvenez à sympathiser avec quelques personnes mais rien de transcendental.Vous vous dites que vous pouvez tenir le coup, vous voulez être prof, c'est votre enjeu. Sauf que votre prof préféré qui ne connait absolument pas votre nom, vous dit que pour être prof il faut en moyenne 5 ans et non 3 comme c'était prévu à l'origine. On vous dit aussi qu'être prof en italie c'est pas facile (et un rêve en moins). Alors le métro se fait de plus en plus bondé, vous êtes presque transparent, personne ne vous voit dans la foule, vous parvenez à déjeuner avec une ou deux filles préférant être mal accompagnée qu'être seule.vous manquez un TD, puis deux, puis trois, interdite de cours d'anglais.
Et vous perdez pied, submergée.
vous n'avez pas envie d'être prof, ni même d'être une étudiante brillante et entourée, vous avez juste envie de retrouvez vos amis du lycée, et vos profs qui vous faisais chier.
Alors si vous êtes comme moi, vous abandonnez. Sans regrets. Et vous trouvez un petit boulot mal payé pour le reste de l'année en attendant d'avoir une envie d'avenir. On se dit chouette on va retrouver nos amis, mais ils travaillent ou sont toujours à la fac (braves petits). Vous manquez les inscriptions en BTS et vous commencez à vous posez des questions sur votre inutilité sociale. Alors on a plus qu'une envie, que notre avenir nous tombe sur la tête. On dénicher un livre appellé: le kit de survie de "l'étudiant largué".
¤ Et puis y'a la catégorie 2:
ceux qui sont fait pour ça. Les gens qui savent ce qu'ils veulent, qui s emoquent bien de se faire des amis tout de suite, et qui bossent d'arrache pied pour s'en sortir. Je parle des gens persévérants,ceux qui triment pour payer leurs factures, ou pour venir de banlieue tous les matins. Ceux qui en veulent. Ceux qui ont toujours aimé l'école ou qui ont toujours eu de bonnes notes. Ils se feront des amis avec le temps, ceux qui en vondront comme eux. Ces gens là, ils ne se perdent pas dans leurs B.U parce qu'ils ont attentivement écouté la visite guidée au début du semestre, ils savent où chercher leurs références et font leurs devoirs une semaine avant. Ils vous répondent sans hésiter quand vous leur demandez à quelle heure on commence demain, et quelle salle ce sera. Ils sont tout simplement dans leur élément. Ils sont moins rares qu'on le pense. Et sans les envier, je les respecte. Et j'espère que ça marchera pour eux. Sincèrement.
Idées reçues à bannir:
* Les personnes de catégorie 2, ne sont ni des lèches-cul, ni des saloperies de prétentieux, ils ont juste les pieds sur terre contrairement à certain.
* Si on se dit que traîner à la terrase d'un café parisien avec ses potes ça fait "so student", on se plante, à 3,75 le coca, on emmenera sa gourde!
* Les gens qui abandonnent rebondissent un jour où l'autre.
* L'échec, c'est une bonne base pour repartir à fond la caisse.
* On est peut-être libre à la fac, mais trop de liberté tue la liberté!
* Arrivez en cours en retard, débraillées, essouflée à cause d'une clope mal passée et d'une course effrenée dans les escaliers, un caffè latte de chez starbucks à la main, et son ipod encore dans les oreilles, ça n'a jamais fait très sérieux!