Vendredi 11 avril 2014 à 0:18

 Je ne peux pas... Je suis navrée mais quand Cowblog m'envoie un mail pour me dire qu'au 30 Avril tous les blogs inactifs depuis Décembre 2012 seront supprimés, je ne peux pas laisser faire sans réagir. J'ai beau ne rien avoir écrit depuis la 9 Octobre 2010 soit 3 ans et demi, je ne peux pas laisser mon blog disparaître. Je l'ai aimé cet endroit rien qu'à moi, j'y ai ri, pleuré, partagé mes chansons, mes livres, mes coups de gueules, mes amours. Alors j'écris cet article pour ne pas que mon blog en Super 8 disparaisse.

J'aimerais pouvoir poster un billet pour le plaisir, et non parce que j'y suis obligée, mais écrire, je n'y arrive plus. Je ne sais pas si c'est l'envie ou le temps qu'il me manque, mais je n'y arrive plus vraiment.
Pourtant j'en aurais des choses à dire, à écrire. En 3 ans et demi, j'ai grandi, je me suis installée avec mon chéri, on a fait un bébé, une magnifique poupée qui aura deux ans en Mai, j'ai perdu 65 kilos que j'ai repris à vitesse grand V à la naissance de ma fille, je m'étais trouvé un bon petit travail dans lequel je m'épanouissais. Malheureusement, je l'ai quitté pour revenir vivre en Vendée avec Bébé et Chéri.
Je ne regrette pas ce choix. Je veux dire qui cracherait sur de la verdure, du calme, et une jolie maison avec jardin et loyer moins cher en prime. Mais mon travail me manque. J'avais enfin trouvé ma place parmi des gens formidables, dans un milieu qui m'intéressait particulièrement et dans lequel je me voyais parfaitement évolué. Je me sentais utile et active. 
 Ensuite j'ai déménagé et j'ai pété les plombs. Dépression + prise de poids croissante. Je prend un traitement qui m'apaise, et je suis suivie régulièrement dans un CMP. Mais le moral n'y est pas, et j'ai envie de rien. Je ne sors pas, je devrais chercher du travail mais je suis incapable de me projetter et d'envisager quoique ce soit. Peut-être qu'écrire m'aiderait après tout...

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Voilà où j'en suis aujourd'hui. Attendons voir ce que je serai demain.


 

Samedi 9 octobre 2010 à 11:19

Et le jour pour eux sera comme la nuit ~ Ariane BOIS

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Quatrième de couv' :
 
Denis d'Aubigné est bien mort, ce 23 janvier à huit heures du matin, dans la cour d'un immeuble bourgeois d'une rue paisible du XVe arrondissement de Paris. Vingt ans, sept étages.
 
Pourquoi un jeune homme met-il brutalement fin à ses jours?
Un père, une mère, une grande soeur et un petit frère cherchent à répondre à cette question déchirante.
Où est Denis?
Où sont-ils sans lui?
On ne sait rien de la mort sauf qu'elle change des vies.
 
 
Mon avis perso :
 
Comment survie-t-on à la mort d'un proche? Cette question, vous vous l'êtes forcément posée. Et Ariane Bois tente d'y répondre au fil de ces 124 pages. Mamina, Pierre, Laura, Alexandre, Diane. Sans Denis. Plus de petit-fils, plus de fils, plus de frère. Mais une infinité de question auxquelles il n'y aura jamais de réponses.
Le roman est dédié "A l'absent, toujours présent", et l'auteur ne pouvait trouver de mots plus justes pour débuter ou résumer son récit.
Pour être honnête, je ne sais pas vraiment comment vous décrire ce qu'il m'est arrivé au fil de ma lecture, mais ce que je peux vous dire, c'est que c'était intense. Une fois la première page entamée, impossible de m'arrêter. Les larmes que je versais avaient à peine le temps de sécher que déjà d'autres les remplaçaient. Pourtant le ton n'était pas larmoyant. Juste, grave, profond mais en aucun cas larmoyant.
Alors j'ai pleuré oui, et même si ce n'est sans doute pas ce que l'on attend d'un roman en tout premier lieu, ça en valait la peine. Parce que l'on apprend que rien n'est jamais acquis, que le monde ne tourne pas qu'autour de soi, et que tout peut s'écrouler du jour en lendemain sans que l'on y puisse faire quoique ce soit. C'est moche, la mort. Mais ce que j'ai lu n'était que beauté.
Un roman à plusieurs voix, où les sentiments et les souvenirs s'emmêlent dans un tourbillon de tristesse et d'amertume pour finalement nous apprendre à nous relever. Quoiqu'il en coûte, the show must go on.
 
 
Au passage :
 
"L'air qui siffle, puis un bruit mat. Spongieux. Presque écœurant. Il n'y a pas de mot pour ce bruit. Un pigeon? Un ballon? Une valise? C'est ça une valise. Pleine de fringues. Les voisins du dernier étage s'engueulent souvent." p.11
 
"La secrétaire a eu cette phrase : "Je vais prévenir tout le monde que ton frère est décédé." Drôle de mot. Ça sonne comme décidé." p.28
 
"Mamina, qui revenait de si loin et qui avait failli tout perdre, avait bel et bien perdu son petit-fils. Pour une fois, l'expression française avait un sens. Elle avait perdu Denis. Dans un monde de plus en plus dur à vivre, il s'était égaré. Et sa famille le cherchait en vain." p.51

Lundi 10 mai 2010 à 23:46

 

Dis moi la joie, dis moi l'espoir
Mais ne dis jamais aurevoir
 
Dans ce tourbillon qui m'entraine
Serre moi fort si tu m'aimes
Tout est tellement plus beau entre tes bras si tu m'aimes

Lundi 10 mai 2010 à 23:38

Des jours, des semaines, des mois, sans l'envie d'écrire. Et me voilà. Pourquoi maintenant? Je ne sais pas. Parce que j'en ai besoin.
Madame M. ne m'a pas vu depuis Bruges. C'est sûr j'ai besoin de me refaire une petite mise au point. Il fut un temps où ce blog servait à ça.

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Bruges... Bruges a tout changé. Ça ne tient pas à grand chose finalement. Une semaine de vacances ça ne casse pas des briques.
Mais depuis ma vie est un tourbillon.
Une semaine à vivre inconsciemment comme une jeune personne de 22 ans qui aime sa vie, qui l'aime Lui, qui se cuite, qui rit, qui décompresse et qui commence juste à s'aimer un peu. Bruges c'était ça.
Et puis plus rien. Le retour à la vie normale, ma vie de mamie dans une Vendée monotone. Plus de tourbillon, juste l'inertie d'une existence toute tracée. Travailler, manger, dormir, travailler. Attendre ces week-ends parisiens trop rares, l'amitié via Facebook, le manque de Lui qui s'installe. Ridicule!
Alors j'ai choisi. En Juin, je m'étais laissée 6 mois pour décider. J'ai tranché. C'est de Paris dont j'ai besoin. On n'oublie pas d'où l'on vient.
Champigny c'est chez moi. 

Et me voilà, 4 mois plus tard, métamorphosée. Le sourire aux lèvres, des envies plein la tête, le manque de Lui qui s'intensifie plus nos retrouvailles approchent, des fourmis dans les jambes, l'amoureux qui m'attend à Noisy, les cartons du déménagement qui attendent patiemment d'être remplis, l'esprit plus allégé qu'avant. Et pourtant... Y'a des soirs où il faut toujours trouver des hic et des couacs à nos bonheurs. Comme si, au fond, on ne voulait pas y croire totalement, comme si pour être concret, le bonheur devait être nuancé.
J'ai tout ce que je voulais, ou presque. J'ai l'homme sur qui j'ai fantasmé tout l'automne. J'ai les projets parisiens que j'esquivais depuis 3 ans. j'ai la maturité que j'attendais depuis tant de temps. J'ai réussi là où je pensais ne jamais réussir. Je tiens la distance quitte à m'en rendre malade.
Mais est-ce que ça suffit? Oui... on va dire oui, au cas où la vie me lirait et déciderait de tout me reprendre.
J'ai tout ce que je voulais oui, à un détail près.


Jeudi 15 avril 2010 à 23:25




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Quatrième de couv' :

L'un a une barbe de quelques jours, l'autre de millions d'années.
L'un vit sur terre, l'autre dans les nuages.
L'un est vendeur dans un sex-shop, l'autre a un métier qui réclame le don d'ubiquité.
L'un n'a pas beaucoup d'amis, l'autre aimerait parfois se faire oublier d'eux.
Vous ne voyez toujours pas de qui il s'agit?
Et si Dieu avait décidé de faire de vous son meilleur ami?


Mon avis perso :

Le résumé est mensonger. Traître. Il ne nous avertit pas. Ne nous prévient pas. On ne s'attend pas à grand chose, sinon à un énième dialogue surréaliste sur l'existence de Dieu. La déferlante, elle arrive au bout de quelque pages, lorsqu'on commence à réaliser qu'on est dedans sans s'en être rendu-compte. Que nous ne somme plus lecteurs, ni même acteurs de notre imagination. Lorsqu'on réalise que Dieu, dans ce roman, c'est nous.
On est aussi omniscient que lui. Comme lui nous connaissons la suite logique de l'histoire, sans toutefois le penser trop fort pour ne pas gâcher le reste. Nous sommes conscients des émotions qui vont se succéder, qui vont nous effleurer, nous bousculer, et s'insinuer à l'intérieur de nous. Non pas que "Dieu est un pote à moi" soit un roman sans surprise. Au contraire...

J'avais oublié l'effet que ça faisait... les yeux qui commencent à piquer, les fourmis qui envahissent les doigts, l'impression grandissante d'être enfermée entre une couverture et quelques centaines de pages. L'envie irrépressible de vivre, de rire, de pleurer, de savoir, de comprendre, de rester. J'avais oublié ce qu'un roman génial pouvait procurer comme sensations. Mais ce soir, tout m'est revenu.
C'était mieux qu'un film avec Léo DiCaprio, mieux qu'un album de Miossec ou qu'un pot de Nutella un soir de déprime, mieux qu'un Lovefool des Cardigans qui retentit dans une voiture aux premières rayons de soleil printaniers. C'était mieux.
C'était magique. Pas parce qu'il était plus intelligent, mieux écrit, plus accessible, plus farfelu, plus drôle, ou plus émouvant qu'un autre. Parce qu'il était tout ça à la fois. On ne compare pas les romans, ils nous apportent beaucoup sans pouvoir jamais se concurrencer. Ce que nous trouvons entre les pages d'un Gavalda, d'un Krakauer ou d'un Cohen, ne se ressemble jamais.
Ce soir, je me suis souvenue d'où me venait mon amour des romans. L'impression brève et furtive de partager une histoire, des mots, des craintes et des envies, avec un personnage qui ne sera jamais nous, ni notre voisin, ni quique ce soit de réel. L'impression de partager la vie d'un ou de plusieurs personnages qui ne seront jamais rien d'autre qu'une partie de nous, de notre imagination qui les modèle, les construit, les fait vivre dans notre esprit.
Ce soir j'ai eu l'impression de suivre une autre vie pendant 213 pages. Pas forcément plus belle, plus heureuse ou plus malheureuse que la mienne. Juste une autre vie que je pouvais presque toucher du doigt.


Au passage :

"- Euh... Dieu?
Le même flash que tout à l'heure et me revoilà devant lui :
- Alors tu t'es calmé?
- Attends, mets-toi à ma place, rencontrer Dieu, ça fait quelque chose! Un peu comme la fois où j'ai vu Ophélie Winter pour de vrai dans la rue...
- Merci de la comparaison..." p.10

"- L'amour, c'est moi, la poésie c'est moi, la vulgarité c'est aussi moi, la littérature c'est moi, la musique c'est moi, l'humour c'est moi...
- La modestie c'est quelqu'un d'autre apparemment..." p.12

"- Tu veux te marier avec moi?
- Oui.
- Pour la vie?
- Non, juste pour une semaine, après on verra... Mais oui pour la vie! " p.53

"Le bonheur n'est pas un projet. Sois-en bien conscient. Vis, et ne t'encombre pas l'esprit de questions inutiles." p.94

"Et face au monde qui vit en lui, face à la douleur et à la peine, je pleure moi aussi. Comme le temps passe, comme les hommes souffrent, Dieu pleure dans mes bras." p.157

"Peut-être que le plus important n'est pas l'amour, mais la personne qui nous apprend à aimer." p.171



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